L'nterféromètre Virgo

Le groupe IJCLab « Ondes Gravitationnelles » fait partie des fondateurs de la Collaboration Virgo dans les années 1990.

Virgo est un détecteur d’ondes gravitationnelles. C’est un interféromètre laser géant au sol dont les miroirs sont suspendus et sous vide. Il a été conçu puis construit et piloté par une collaboration internationale qui compte plusieurs centaines de membres appartenant à plus de 100 laboratoires en Europe. Le détecteur Virgo, situé sur le site de l’European Gravitational Observatory (EGO) à Cascina en Italie (près de Pise), fait partie d’un réseau mondial qui inclut actuellement quatre instruments : Virgo plus les deux détecteurs LIGO construits aux États-Unis (l’un à Hanford dans l’État de Washington, l’autre à Livingston en Louisiane) et le détecteur KAGRA construit sous une montagne au Japon. Le réseau LIGO-Virgo-KAGRA (LVK) a détecté à ce jour plusieurs dizaines de signaux d’ondes gravitationnelles depuis 2015 et d’autres détections – plus nombreuses – sont attendues dans les prochaines années.

Virgo interferometer in Cascina, Italy

Des découvertes historiques

Des informations supplémentaires sur le détecteur Virgo, sur les ondes gravitationnelles et la science associée, ainsi que sur le réseau LVK sont disponibles dans ces pages internet publiques. La liste des publications LVK est en ligne ici. Parmi les découvertes et résultats scientifiques les plus marquants on peut citer:

  • GW150914 : le premier signal d’ondes gravitationnelles jamais détecté ; il s’agissait d’une fusion de deux trous noirs.
  • GW170814 : la première détection d’ondes gravitationnelles par trois détecteurs – une autre fusion de deux trous noirs.
  • GW170817 : la première fusion de deux étoiles à neutrons jamais détectée. Sa contrepartie électromagnétique a été détectée par de nombreux télescopes dans le monde entier, une découverte qui a marqué la naissance de l’astronomie multi-messagers avec ondes gravitationnelles.
  • GWTC-1 : le catalogue LIGO-Virgo de sources transitoires pour la période 2015-2017 et qui couvre les prises de données – « Observing Runs » en anglais – appelées O1 (09/2015 -> 01/2016) et O2 (11/2016 -> 08/2017).
  • GWTC-2 : le catalogue LVK de sources transitoires qui inclut en plus la première partie de la prise de données O3, appelée O3a (04/2019 -> 10/2019).

Le site internet du Gravitational Wave Open Science Center (GWOSC) permet d’obtenir plus d’informations sur ces résultats et d’accéder aux lots de données rendues publiques. Des ressources pédagogiques et vulgarisées en français sont disponibles ici ; elles sont classées de la plus récente à la plus ancienne.