Postdoc 2024-2026 — Chercheur en astronomie gamma spatiale H/F

Informations générales

Intitulé de l’offre : chercheur en astronomie gamma spatiale H/F
Référence : UMR9012-SOPHEB-059
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : ORSAY
Date de publication : lundi 18 mars 2024
Type de contrat : CDD Scientifique
Durée du contrat : 24 mois
Date d’embauche prévue : 1 août 2024
Quotité de travail : Temps complet
Rémunération : Entre 2992,93 et 4204,22 € brut mensuel selon expérience
Niveau d’études souhaité : Niveau 8 – (Doctorat)
Expérience souhaitée : Indifférent
Section(s) CN : Interactions, particules, noyaux du laboratoire au cosmos

Missions

Le post-doctorant fera partie de l’équipe Astrophysique et Cosmochimie du Pôle A2C (Astroparticules, Astrophysique et Cosmologie) au sein du laboratoire IJCLab. Il travaillera sous la supervision de Vincent Tatischeff dans le cadre du projet COMCUBE ayant pour objet le développement d’une mission spatiale CubeSat pour la polarimétrie à haute précision des sursauts gamma.
Plusieurs missions de nano-satellites dédiées à la détection des sursauts gamma sont en cours de développement en Europe, aux Etats-Unis et en Asie. Le projet COMCUBE vise à apporter une nouvelle dimension à ce réseau de CubeSats en y ajoutant des mesures de la polarisation de l’émission prompte des sursauts gamma à l’aide d’un essaim de télescopes de type Compton interconnectés. La proposition de mission suit actuellement une phase d’étude avec l’Agence Spatiale Européenne (ESA). Le calendrier de développement présenté à l’ESA prévoit une livraison des premiers CubeSats à partir de 2029 pour une mise sur orbite échelonnée entre 2029 et 2030.
Pour tester les performances de l’instrument gamma dans un environnement de bruit de fond représentatif de celui d’un CubeSat en orbite terrestre basse, la collaboration COMCUBE développe actuellement un modèle réduit du télescope Compton destiné à une campagne de qualification en vol ballon stratosphérique. Le vol d’un premier prototype a eu lieu à l’été 2023 depuis la base de Timmins au Canada. Un deuxième vol est prévu en juin 2024 depuis la base d’Esrange en Suède jusqu’au Grand Nord canadien (vol transatlantique). La poursuite de cette campagne de qualification est en cours de discussion avec l’Agence Spatiale Française (CNES). Ces travaux sont menés par IJCLab en collaboration avec six autres centres de recherche en France, Irlande, Allemagne, Portugal et Italie.
Le post-doctorant contribuera au développement des logiciels de traitement des données de l’instrument. Il participera à l’analyse des données du vol transatlantique et prendra une part active aux futurs développements et aux tests de l’instrument gamma.

Activités

Le post-doctorant contribuera aux activités suivantes :

  • Développement de logiciels de traitement de données de l’instrument gamma, notamment pour l’imagerie Compton et la polarimétrie
  • Analyse des données acquises pendant le vol transatlantique, avec l’objectif d’identifier une contribution de l’émission gamma d’une source astrophysique particulière : la nébuleuse du Crabe
  • Participation au développement d’un nouveau prototype d’instrument afin d’avancer vers la réalisation du modèle 4U de la charge utile du CubeSat
  • Réalisation des tests et de l’étalonnage de l’instrument en laboratoire

Ces activités sont interdisciplinaires, car elles impliquent divers aspects de programmation informatique, d’instrumentation de capteurs gamma et d’analyse de données.

Compétences

Le candidat devra posséder des compétences académiques de haut niveau en programmation informatique et en analyse de données.
Une connaissance de l’instrumentation en physique des hautes énergies sera également un avantage.
Il devra avoir des aptitudes à formuler et conduire un projet scientifique, travailler en équipe, et rendre compte. Une solide connaissance de l’anglais est requise pour l’intégration dans l’équipe internationale.
Des connaissances de base en astrophysique des hautes énergies seront appréciées, mais ne sont pas indispensables.
Expérience professionnelle souhaitée : moins de 3 ans après le doctorat.

Contexte de travail

Le projet sera réalisé au Laboratoire de Physique des 2 infinis Irène Joliot-Curie (IJCLab), qui est une unité mixte de recherche (UMR) du CNRS, de l’Université Paris-Saclay, et de l’Université de Paris. Situé à 20 km au sud de Paris sur le campus d’Orsay, le laboratoire est facilement accessible par les transports en commun (RER) en 35 minutes du centre de Paris. IJCLab est né en 2020 de la fusion des cinq UMR situées sur le campus universitaire d’Orsay : le Centre de sciences nucléaires et de sciences de la matière (CSNSM), le laboratoire d’Imagerie et modélisation en neurobiologie et cancérologie (IMNC), l’Institut de physique nucléaire d’Orsay (IPNO), le Laboratoire de l’accélérateur linéaire (LAL) et le Laboratoire de physique théorique (LPT).
Les thèmes de recherche du laboratoire sont la physique nucléaire, la physique des hautes énergies, les astroparticules et la cosmologie, la physique théorique, les accélérateurs et les détecteurs de particules ainsi que les recherches et développements techniques et applications associées pour l’énergie, la santé et l’environnement. La structure dispose de capacités techniques très importantes (environ 280 ingénieurs et techniciens) dans tous les grands domaines requis pour concevoir, mettre au point et en œuvre les dispositifs expérimentaux nécessaires à son activité scientifique : mécanique, électronique, informatique, instrumentation, techniques d’accélération et des techniques de la biologie. Ces forces techniques représentent un atout de premier plan pour la conception, le développement et l’utilisation des instruments nécessaires (accélérateurs et détecteurs). La présence des infrastructures de recherche et des plateformes technologiques rassemblées sur le site du laboratoire constitue également un atout majeur. Enfin, environ 90 ITA des services administratifs et support travaillent aux côtés des scientifiques et ingénieurs.
Le post-doctorant sera intégré à l’équipe Astrophysique et Cosmochimie (AC) du pôle Astroparticules, Astrophysique et Cosmologie (A2C). Il travaillera avec le personnel du laboratoire impliqué sur le projet COMCUBE, qui comprend une enseignante-chercheuse, deux chercheurs CNRS, sept ingénieurs et un doctorant. Il sera également amené·e à collaborer avec des physiciens et ingénieurs des laboratoires partenaires de COMCUBE, en particulier le CEA-Irfu et l’UCD, qui construisent également des détecteurs gamma pour le prototype.

IJCLAB fonde sa politique de recrutement sur la promotion de l’égalité, de la diversité et de l’inclusion. Valeurs essentielles, elles permettent le développement professionnel des agents, véritables acteurs d’une réussite collective, mais également le développement du laboratoire lui-même.

Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l’autorité compétente du MESR.

Contraintes et risques

Des déplacements de courte durée en France et à l’étranger sont à prévoir.
Exposition aux rayonnements ionisants.

Informations complémentaires

Déposer une lettre de motivation et un CV sans aucune rupture de date faisant apparaître les diplômes, les titres et travaux et l’expérience professionnelle.
Date limite de réception des candidatures : 8 avril 2024
Le poste étant situé dans une ZRR (zone à régime restrictif), le recrutement est conditionné par l’obtention d’un avis favorable du Haut Fonctionnaire de Défense et de Sécurité. En conséquence, la date de prise de fonction est précisée à titre indicatif et pourra être reportée.